Aujourd’hui, le client veut surtout connaître l’histoire derrière le produit

La boucherie de Johan et Inge se trouve au coeur du village d’Ertvelde. Il a une formation de boucher, tandis qu’elle a une formation de maître fromager. Ils ont démarré en1998 avec une petite boucherie. En 2016, ils ont repris une plus grande boucherie située cent mètres plus loin. Ces dernières années, ils constatent une tendance récurrente: les gens veulent savoir ce qu’ils mettent sur leur pain. Nous avons voulu en savoir plus.

Fournisseurs locaux

Lorsque Johan et Inge ont repris la petite boucherie fin des années nonante, ils ont également emporté les recettes secrètes. Aujourd’hui, les clients continuent à venir de loin pour acheter les jambons et saucissons secs maison. Mais la boucherie est également réputée pour la viande fraîche. « Comme tous les bouchers, nous constatons que pendant le confi nement les gens se sont à nouveau tournés vers l’artisanat local », explique Johan. « Pour nous il a toujours été important de rester proche du producteur et de proposer des produits locaux frais.
Pour la viande de porc et de boeuf, nous travaillons avec des éleveurs du coin. Les fromages aussi sont locaux », ajoute Inge. Johan et Inge proposent aussi des produits Imperial, bien sûr. Pratiquement tout l’assortiment. « Nos jambons maison se vendent comme des petits pains, mais le jambon Leielander d’Imperial le suit de très près », explique Johan. « Nous vendons nos propres blancs de poulet. Certains clients les préfèrent, d’autres préfèrent la version Imperial. C’est chouette de pouvoir proposer de la variété.

La santé comme argument de vente

La tendance de ces dernières années indique que les gens apprécient le local et veillent à leur santé. Johan et Inge constatent aussi cette évolution dans leur boucherie. « Aujourd’hui les gens veulent savoir ce qu’il y a dans leur viande, car ils veulent manger plus sainement. On voit aussi beaucoup de familles acheter du poulet pour leurs enfants. Pas seulement de la charcuterie, mais aussi des filets frais pour les cuisiner. » La boucherie propose également un assortiment de produits végétariens, mais n’en vend pas énormément pour le moment. « C’est de notre faute. Nous n’y consacrons pas assez de temps », reconnaît Johan. Les produits que le couple de bouchers doit le moins mettre en avant sont précisément les produits à base de volaille. « Jusqu’il y a quelques années, nous n’arrivions pas à vendre du salami de poulet. Cela ne marchait pas. Aujourd’hui c’est l’un des salamis que nous vendons le plus », confie Inge. Et c’est la même chose pour le reste. Ils vendent non seulement des charcuteries fines, mais également des plats préparés à base de poulet : vol-auvent, coq au vin, carbonnades de poulet. « Avant, cela n’aurait pas marché. Mais aujourd’hui, le carpaccio de poulet par exemple se vend super bien. En premier lieu parce que c’est une viande maigre. »

L’expérience gustative est une valeur ajoutée

Johan et Inge savent maintenant comment promouvoir leur boucherie. Suite au changement d’emplacement il y a cinq ans, leur chiffre d’affaires a doublé. Et chaque jour ils sortent leur tableau noir portant un nouveau message. « Par exemple, une promo ou une nouveauté dans la gamme. Notre comptoir aussi est très clair. Nous indiquons la provenance de la plupart des produits. Parce que les clients nous le demandent. » Avant la crise du coronavirus, Johan et Inge organisaient des dégustations tous les samedis. Ils possèdent encore une ancienne trancheuse de la marque Berkel. C’est là qu’ils découpent le salami ou les filets de poulet. Et la moitié des gens qui goûtent la viande en commandent directement après. La dégustation reste la meilleure des publicités. » « Depuis que nos deux fils nous ont rejoints dans les affaires, nous assurons notre promotion sur les réseaux sociaux. Ils ont déjà réalisé un film et postent des photos lorsque nous proposons des nouveaux produits. Nous devrions peut-être faire pareil avec nos produits végétariens. Ils se vendraient tout de suite mieux », conclut Johan.